Ben quoi? C’est juste la suite du « Journal du cap » de « voyagedenzo.com »
Dimanche 26 Mars 2013
Oups! Une semaine que je n’ai pas écrit… Je me suis un peu laissé aller. Mais j’ai fais plein d’autres choses.
Depuis que Malou fait si bien l’assistante, j’ai doublé le débit sur les articles pour « bateaux.com ». Alors, forcément, ça occupe.
Dans les Bahamas, il faut sans cesse s’adapter aux conditions météo en mouillant dans des endroits convenables pour la direction du vent
Et puis, nous avons fait plusieurs escales. Ici, dans les Bahamas, les abris « tous temps » sont rares et il faut souvent changer de place lorsque le vent tourne. A Shroud cay, nous nous sommes offert une très agréable excursion en TenderCat dans une rivière salée. Evoluer ainsi, en pleine nature en slalomant entre les bancs de sable est particulièrement délicieux, avec un petit arrière goût d’Indian Jones qui nous ravit toujours. La féerie des couleurs quotidiennement renouvelée dans cette région ne nous lasse pas, de même que la compagnie des tortues et raies.
Mouiller son ancre dans l’immense « zone protégée des Exumas » est payant
Un truc qui nous « gonfle » un peu, par contre, c’est le racket des autorités du parc national qui viennent nous taxer 20 dollars chaque jour pour stationner dans leur territoire, mouillés sur notre propre ancre. Quand on sait qu’il a fallu déjà débourser 800 dol pour obtenir notre permis de croisière… disons que ça donne un peu envie d’aller « ailleurs ».
Création d’un nouveau wharf à Norman’s cay ouest
Et, puis, un peu plus loin, nous avons eu la chance d’assister « en direct » à la naissance d’un wharf!
Un matin, nous voyons arriver une grosse barge (environ 50 mètres) avec une imposante grue sur son pont et tout un chargement de fourbi divers. Elle file tout droit vers la plage et stoppe à quelques mètres seulement.
Trois jours plus tard, 6 pieux en béton ont été plantés dans le fond et maintiennent des gros IPN qui sont la base d’un nouveau quai à venir. Comme ça, au milieu de la plage! Avec, tout de même, la route qui passe derrière à une centaine de mètres.
Fascinant de voir le boulot accompli par seulement 3 personnes!
Ce spectacle m’a carrément passionné et impressionné, car l’équipe qui faisait ce boulot colossal n’était composée que de trois hommes! Bon, c’est entendu, ils disposaient d’un matériel conséquent, mais, que des trucs « basique », rien de moderne. Et bien sûr, quelques erratiques « chefs » supervisant les travaux par intermittence…
Modernisation du chauffage de l’eau à bord de Lady’t Bee
A pert ça, à bord, je suis enfin parvenu à me décider à mettre en oeuvre un système que j’avais en tête depuis longtemps, mais ce n’était jamais « le moment ». Il s’agit d’un automatisme qui permet de mettre en service les deux chauffe-eau du bord uniquement lorsque le parc batterie est bien chargé et la tension élevée. Le résultat est fameux! Moi y’en a très content!
Explication technique pour ceux que ça intéresse
Cet agréable progrès fait suite à une petite modif que je n’ai réalisée que très tardivement car je n’en avais pas eu l’idée avant.
En bref, si vous prenez une résistance de 800W/220v et que vous l’alimentez en 110v, elle ne chauffe plus que 200W et ça devient très intéressant. En effet, en une journée complète, avec un ensoleillement « standard », les moments où vous pouvez disposer de 400w (2X200) sont incomparablement plus nombreux que ceux où vous pouvez vous permettre d’en consommer 1600 (2X800)… Bon, j’arrête de froisser mon monde avec ça, mais je vous le dis, le résultat est très plaisant.
Dimanche 19 Mars 2013
En consultant la carte marine, Bell Cay Island nous avait attiré par ses caractéristiques géographiques. Compte tenu des prévisions météo, l’escale promettait d’être attrayante, et nous avons appareillé plein d’enthousiasme vers ce nouveau paysage de rêve…
La réalité s’avère moins idyllique…
Au moment de mouiller l’ancre, après un couple d’heures de navigation pas spécialement aisée, à zig-zaguer entre les bancs de sable et les rochers, avec un mètre d’eau sous les coques, le décor ne nous a pas déçus… La belle plage était resplendissante, avec son petit kiosque au toit de palme et quelques bancs pour lire tranquillement mon dernier livre. De vagues tâches sombres parsemaient l’onde claire laissant imaginer autant de massifs coralliens regorgeant de poissons, colorés comme un habit de clown.
Le vent, impeccablement orienté suivant les prévisions, se présentait « rassurant »
Tant et si bien que Mamilou ne tarda pas à se mettre à l’eau pour un périple snorkeling comme elle les aime. De mon coté, j’avançais sur mon projet/feuilleton de rénovation des vernis du carré ( la salle à manger en langage terrien). Elle en profita pour arpenter la plage à pieds, espérant secrètement rencontrer un quidam qui la renseignerait sur le meilleur moyen d’opérer une revigorante marche à pieds.
Hélas, deux ou trois détails vinrent fissurer le tableau de ce programme chatoyant
De retour de sa palmade/masquade/tubade, elle n’avait rencontré pas grand monde, ni sur deux pattes, ni à nageoires et encore moins à antennes… Aussi se mis-t-elle en quête d’informations par le truchement d’internet… L’île appartient à l’Agha Khan Karim, quatrième du nom, qui s’en est rendu propriétaire, il y a quelques années, pour la modique somme de 100 millions de dollars… Il semble donc probable que les déambulations bucoliques de deux clampains comme nous ne soient pas du goût des résidents. Bon, tant pis.
La nuit devait être calme, théoriquement…
Elle le fut au début. Puis orages, éclairs et pluies diluviennes sont apparus pour troubler notre sommeil et nous donner un dimanche matin triste et moite. Impensable, dans ces conditions, de porter l’estocade, dès le matin, au chantier « vernis » comme je l’avais projeté…Heureusement, un petit apéro léger et le retour du soleil ont permis de rattraper le coup dès l’après-midi.
Et voilà! Il est 18h heures, le boulot est terminé et le vent s’est calmé. La soirée s’annonce douce et joyeuse et demain, c’est lundi, donc le début d’une nouvelle semaine.
Vendredi 17 Mars 2023
Le petit « coup de vent » d’une trentaine de nœuds qui nous a conduit à nous abriter à l’est de Staniel cay est terminé, laissant place à gentil alizé de sud-est d’environ 16 nds (25 km/h). Le site était magnifique et bien agréable malgré la proximité de la piste d’atterrissage qui accueillait une bonne trentaine d’avions par jour…
Puis, ce matin, nous nous sommes décidés à « bouger »
Huit milles plus nord, nous voici à proximité de Sampson cay, qui, hélas, est une île privée… Et donc, il est interdit d’y accoster. Par contre, la côte alentour est très découpée et Malou est impatiente d’aller en reconnaissance, équipée de ses incontournables palmes/masque/tuba.
Mon chantier de refit des vernis avance bien
N’ayant pas le durcisseur qui convient au vernis bi-composant que j’ai en stock, je protègerais le bois à la résine époxy. Pendant ce temps, la table externe est envahie d’outils divers, d’abrasifs, de gobelets et toute cette sorte d’ustensiles assez peu vacanciers. Je le précise à l’attention de ceux qui croient qu’on glandouille tout le temps.
La navigation bahamienne, ce n’est pas très « décontrac »
Certes, les « tableaux » sont magnifiques, avec ces eaux turquoises translucidres comme du jus de pomme (Ah, zut, je viens de rechuter dans le jeu de mots scabreux…je vais reprendre le traitement…désolé…). Mais, évoluer dans un environnement truffé de cailloux et de bancs de sable est assez stressant… Nous naviguons fréquemment avec moins d’un mètre d’eau sous les coques. Les épaves diverses qui jalonnent le paysage sont là pour rappeler que les erreurs se paient « cash », parfois…
Malou m’aide bien pour créer des articles sur bateaux.com
Depuis quelques semaines, elle s’est immiscée dans un rôle d’assistante qui lui va à ravir et qui me permet d’en publier bien plus que quand je fais ça tout seul. En, plus, c’est motivant et productif de travailler comme ça à deux… quand l’un mollit, l’autre relance et ça dynamise l’activité. Ceci tombe à pic, car le lancement de mon dernier livre est toujours aussi poussif… Mais, nous avons tout le temps.
Tout vient à point à qui sait attendre
Le premier tome de « Mamilou en short… » arrive à 144 évaluations, au bout de six ans! C’est bizarre d’ailleurs, car sa note est de 3,6/5, alors que le tome 3 est noté 4,4/5, mais n’a que 46 évaluations. Il faut savoir que le seuil de 50 évaluations est critique chez Amazon, et place l’ouvrage en meilleure position pour être « vu ».
Nous avons appris hier, que les jeunes qui sont actuellement propriétaires de Catafjord viennent de découvrir les trois livres et les lisent avec empressement…
Mardi 14 Mars 2023
Les choses se sont enchainées à grande vitesse ces derniers jours
Christelle et Arnaud sont devenus nos amis. Ils naviguent à bord d’un magnifique catamaran, « World explorer » qu’Arnaud a fabriqué en contreplaqué/époxy. Particulièrement original, le canote! Et j’ai trouvé passionnant d’écouter Arnaud nous commenter ses choix, tout en partageant quelques gobelets rafraichissants…
Puis, nous avons bougé, comme nous aimons le faire
Une journée de navigation bien pépère nous a amenés à Farmer’s cay, dans une minuscule baie. Mamilou tenait debout derrière la Lady avec de l’eau jusqu’au début des épaules… Autant dire une vingtaine de centimètres de pied de pilote!
Mais un fort vent de nord-est est attendu pour la nuit prochaine
Alors, nous avons encore déplacé notre demeure. Et c’est depuis Staniel cay que je tripote mon clavier pour pondre ces quelques lignes, avant de reprendre mes travaux de rénovation des vernis. Pas marrant comme boulot lorsqu’on habite à bord… Pour couronner le tout, nous n’avons plus de durcisseur pour le vernis. Et je vais devoir attendre de trouver un fournisseur avant de pouvoir mettre un terme à ce « chantier ».
Il a fallu zigzaguer entre les pavés pour dénicher le mouillage magnifique qui nous abrite
Mais, là, on dirait que c’est bon! Nous sommes à cinquante mètres d’une épave d’avion. Maintenant, faut qu’j’y aille…
Jeudi 9 Mars 2023
En mer, depuis 8h ce matin
A midi, Long Island apparait, simple ligne moite posée sur l’horizon. La toute petite île Ascencion se découpe, à présent très nettement, sur tribord et nous gratifie d’un bonus bienvenu. En effet, sa présence diminue sensiblement l’amplitude de la longue houle de nord-est qui nous secoue en tous sens depuis presque quatre heures. Nous laissons derrière nous, sans regret, la Black wood bay de l’île San Salvador qui ne nous a pas séduits et voguons vers Rum Cay.
« Il y a plein de langoustes », nous ont confié des navigateurs de rencontre… Allons voir ça
Et puis, voilà qu’un cargo apparait, avec lequel nous faisons une route de collision. Je déroute la Lady de 15 degrés. D’abord, parce que je suis un gars qui n’aime pas déranger, ensuite parce que le mastodonte a la priorité et enfin parce que j’estime qu’une collision entre ses trois cent mille tonnes et les treize de Lady’t Bee pourrait, éventuellement nous être plus préjudiciable qu’à lui…
Après réflexion, changement de cap
Résultat, dans cette mer sérieusement agitée, je me fais la réflexion qu’il serait probablement plus raisonnable de nous rendre directement à Long Island, distante de vingt milles de plus.
Ben oui, car les mouillages abrités y sont nombreux, alors qu’à Rhum cay, c’est exactement le contraire. Consultation immédiate de ma conseillère privée : elle pense ça aussi ! C’est dingue, non ?
Changement de route immédiat et roule ma poule
Depuis plusieurs semaines, Malou s’est mise à me préparer des articles pour bateaux.com et ça m’aide considérablement. Elle pioche, dans mes bouquins, des descriptions d’escales que nous avons faites, plus quelques infos générales sur la géographie. Ainsi, avec cette « matière » de base, je peux rédiger un article publiable sans avoir à y consacrer de nombreuses heures. Quand c’est fait, elle y ajoute ses photos et je le soumets au rédac chef. Notre petite association fonctionne correctement, pour le moment. Pourvu que ça dure…
Lecture de cabinet
Toujours sur le sujet de l’écriture, il est un peu tôt pour l’affirmer, mais il semble bien que le lancement de mon septième livre soit particulièrement poussif… L’idée de départ était que les articles de mon site d’auteur ne sont accessibles qu’aux gens qui lisent sur internet…et ce n’est pas tout le monde.
Alors j’en ai sélectionné plusieurs
Et je les ai retouchés et regroupés, pour en faire un livre. Paru le 23 Février, trois semaines plus tard, il n’a que quelques ventes et deux commentaires…
Alors, j’envisage d’écrire un long article pour raconter notre mésaventure avec les douanes de guadeloup. Puis je vais l’ajouter aux autres articles, avant de republier ce livre avec un autre titre. Ceux qui ont envie de dire quelque chose sur ce sujet, ne vous gênez pas pour commenter.
Et TenderCat, ça devient quoi?
Du coté de mon projet « TenderCat », ce n’est pas très reluisant, non plus… En gros, il ne se passe plus rien depuis Septembre. Mes partenaires de l’année dernière ont présenté une annexe de 2m50 au Grand Pavois de La Rochelle, mais ils n’ont rien vendu… Et depuis, plus rien ! Aucune nouvelle !
Mise à jour du projet TenderCat
Je suis donc dans l’idée de lancer une petite production perso lorsque nous aurons vendu Lady’t Bee et que nous aurons posé nos sacs en Bretagne. Entre temps, j’ai appris à utiliser un logiciel de dessin et je peux donc concevoir et fournir moi-même des fichiers de type dxf.
J’aurais ainsi le choix de découper les plaques de contreplaqué, à la scie sauteuse ou avec une machine à commande numérique.